La formidable journée que nous ont permis de vivre les sportifs de haut niveau le 28 avril dernier, résonne encore aujourd’hui dans le quotidien de nos réflexions. Qu’il s’agisse du parcours scolaire, de l’acceptation dans les centres de loisirs, voire même du PIPS (Projet pour une insertion sociale et professionnelle choisie et réussie), le handicap est bien souvent synonyme d’une course de fond. Pour les familles, pour les professionnels, c’est une épreuve faite de petites avancées jour après jour, de grands défis aussi, de déceptions parfois et toujours de nouveaux challenges.
Cette somme de défis que rencontrent les familles, demande de la créativité, de mettre place des stratégies, et un entraînement quotidien, quelles que soient les conditions climatiques, la présence ou non de supporters… et sans connaître toujours les règles jeu !
L’envie d’aller toujours plus loin et de se dépasser, le PIPS, c’est aussi cela : un projet de longue haleine lancé en 2004. Après deux ans d’enquête pour recueillir les attentes de nos jeunes, un an pour les traduire dans un projet d’établissement et 7 ans d’expérience autour de l’activité espaces verts, il est grand temps de passer à la seconde activité qui va permettre à nos jeunes d’aller, entre autres, vers les métiers de la restauration, du service et des pratiques artistiques.
C’est parce que nous croyons au potentiel de chacun que, parents et professionnels, nous acharnons à poursuivre ce marathon qui dure depuis plus de 10 ans. En montrant la voie du dépassement de soi, nos jeunes sportifs nous encouragent dans cette aventure. Car pour eux, le dépassement de soi prend tout son sens dans le travail ; tout comme sur une piste de fond, nous devons nous fixer des objectifs, faire une performance, faire preuve d’endurance, s’accrocher à ce rêve et aller au bout. Finalement, les valeurs de nos sportifs se retrouvent dans notre projet PIPS, un projet qui se veut exemplaire, généreux, solidaire, respectueux de tous et de l’environnement.
Changer le regard sur le handicap ne se décrète pas ; chacun à sa façon, à sa mesure peut y contribuer. Avec le PIPS, l’intention de l’Arist vise avec une certaine modestie, à poser des jalons pour les générations futures, en apportant sa part d’innovation sociale, pour aller plus loin, en inventant d’autres « vivre ensemble ».
Dans un contexte de contraction des finances publiques, ce marathon devient plus long, plus difficile. Et il faut tenir la distance. Mais, ne le dites à personne : l’équipe PIPS de l’Arist est dopée aux sportifs de haut niveau. La rentrée de septembre nous promet de belles surprises. D’ici là, passez d’agréables vacances.
Au sommaire du numéro 52
- Les performances récompensées
- Pratique sportive de haut niveau et emploi en milieu protégé
- À chacun sa réussite !
- Clément Colomby, champion et parrain du mois de l’accéssibilité
